mardi 18 septembre 2012
Disparition d'un ami
Par Jean-Jacques Birgé,
mardi 18 septembre 2012 à 00:03 :: Perso
Départ imprévu. Le nôtre à la suite du tien. Deux poids, deux mesures. Horrible nouvelle. Tristesse de tes amis. Les disparitions sont plus douloureuses lorsque les circonstances sont obscures. Les gendarmes t'ont retrouvé dans le port. C'était ta bouffée d'air frais. Le large. Mais cette fois tu es allé trop loin. Probablement un malaise au bord du quai, on te savait fragile, tu auras glissé. Nous nous attendions au pire, mais pas ainsi. Il y a deux semaines nous pêchions ensemble au large de La Ciotat. Tu avais toujours le mot pour rire, même quand tu n'allais pas bien ; ta moindre taquinerie était bien intentionnée. Sur la dernière photo tu as cet air de garnement qui a fait un bon tour alors que Maurice semble contrarié. On a rarement connu aussi dévoués que vous deux. La mort soulage ceux qui s'en vont et blesse ceux qui restent. Nos larmes sont égoïstes. Serge, tu vas terriblement nous manquer.