70 Voyage - juillet 2007 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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lundi 23 juillet 2007

Plein les mirettes


Si j'adore me baigner, je n'ai jamais aimé aller à la plage. Trop de bruit, de bousculade, d'épandage, et surtout, impossible de trouver une position agréable pour bouquiner sur une serviette de bain. Il y a longtemps que je ne m'allonge plus sur le sable pour bronzer. Je laisse faire le soleil sans m'en préoccuper. Si nous sommes nombreux à y aller ensemble, j'apprécie encore de jouer avec les vagues, mais je m'épuise vite. Mon père m'apprit à rentrer dans la mer en courant ; ensuite je m'ennuie et nage rarement très loin. En découvrant il y a une douzaine d'années l'émerveillement de la plongée sous-marine, j'ai du même coup compris les joies du masque et tuba. Équipé ainsi, je ne sens plus le temps passer et les distances s'allonger ; en quelques brasses (je n'ai jamais su nager autrement avec plaisir) je me retrouve au bout du monde. Il suffit que je suive un banc de poissons pour me laisser entraîner loin du rivage, sans qu'aucune fatigue vienne interrompre la baignade. Lorsqu'Olivia et Thierry m'apprirent que la plongée était interdite aux asthmatiques, même légers comme moi, le monde du silence s'écroula. J'aurais pu hurler avec les loups de mer pour noyer mon chagrin. Je ne suis pas certain que je serais capable de suivre leur prescription si l'occasion se représentait tant j'ai adoré me promener dans cette forêt inimaginable au milieu des animaux farceurs. En attendant, Françoise et moi nous adonnons à la nage en surface les yeux rivés vers le fond, admirant pageots, saupes, oblades et girelles.

mardi 17 juillet 2007

Suivant les rayons de Lumière


Nous sommes arrivés hier soir à la gare de Marseille. J'ai pris cette image des ors du sud l'été dernier en allant chez Pierre et Florence. Lorsque je ne sais pas quoi raconter, je vais jeter un coup d'œil dans le dossier "images en attente" où j'ai réuni des photographies qui me plaisent sans savoir ce qu'elles raconteront un jour, quel contrepoint elles dessineront. Scotch est venu partager la lumière du sud tandis que Jonathan est resté à la maison où le jardin explose de petites tâches jaunes, roses, mauves et fuschias sur canapé vert. Je lui ai préparé des ventilateurs, on se sait jamais. Serge nous embarque en voiture jusqu'à La Ciotat où j'espère respirer quelques jours avant de rempiler en studio...