Les retours sur les chapeaux de roues ne laissent pas beaucoup de temps au blogueur fou pour faire son travail. Les journées n'ont que 24 heures et mon sommeil est déjà réduit à sa plus simple expression. Je devrais y arriver. L'enthousiasme est mon principal carburant.
De bon matin, je porte le PPG à réparer à cause de ses touches bloquées et de ses amnésies : miracle, mon vieux clavier n'a pas perdu la mémoire depuis la dernière fois que je l'ai rechargé. Dierstein m'explique qu'il faut que je le laisse allumé une fois par semaine si je ne veux pas qu'elle s'efface. Même chose avec tous les appareils dont les programmations sont mémorisées grâce à une pile. C'est comme les magnétophones qu'il faut faire tourner régulièrement si l'on ne veut pas que la graisse se fige et que tout tombe en rade. Je ne le fais pas. Il le faudrait.
Je fonce ensuite chez Orange acheter la clé USB 3G+ avec un ?Pass Internet Everywhere sans engagement" (la promo s'arrête mercredi). Bizarres ces noms anglophones pour un produit local... J'ai une idée derrière la tête et je suis ravi de pouvoir enfin me connecter où que ce soit avec mon MacBook. Deuxième miracle, cela fonctionne comme je le souhaitais.
Rentré à Bagnolet, je reçois le comité éditorial du Journal des Allumés. Nous préparons deux numéros de front pour la rentrée automnale : un "normal" (comme si cela existait !) et un "spécial" (ce qui signifie qu'il donnera deux fois plus de boulot !). Nous pensons valoriser le fond de plus de 1000 références plutôt que de toujours mettre les nouveautés en avant. 100 cd à 10 euros chaque, ce serait bien. Gros travail éditorial en perspective.
Le soir, je retrouve Françoise et Franck au Studio Sphota où est présenté Marée Noire, le spectacle de Samuel Sighicelli, avec vidéo, musique électroacoustique en quadriphonie et textes lus par son frère David. Pipelines, plateformes offshore, le liquide noir va recouvrir l'océan. Il s'enflamme en saignant le c?ur des hommes. Contrechant du styrène, l'hymne cède la place à l'oraison funèbre. Hier soir, la folie de l'or noir était encore à un taux jamais atteint.
Tard le soir, je récupère mon vieux synthé. Aucun appareil n'a jamais égalé le PPG dans sa transparence et ses effets de perspective sonore. Nettoyé, il a rajeuni de trente ans. J'avais oublié la souplesse des touches tant les "bushings" étaient tassés comme les amortisseurs d'une vieille guimbarde. Cela me démange de m'en servir pour la musique du film que je dois enregistrer aujourd'hui pour le collège des Bernardins...