Deux albums coup sur coup. Avant-hier Raves avec Fanny Meteier et Olivier Lété. Aujourd'hui nouveau trio avec Violaine Lochu et Tatiana Paris. Il était temps. Juste à temps. Attends ! Vendredi j'annoncerai le dernier article de la saison avant de m'envoler. Reprise des cours le 3 juillet avec un jingle pour le Transilien. J'y reviendrai. Une des cinq pièces de ce Moite clôt le volume 2 de Pique-nique au labo. 11 pièces chacune extraite d'un des 11 albums de la série parus depuis le double CD du premier volume. mcgayffier, qui en avait végétalisé la pochette, planche sur le graphisme du petit nouveau. Le volume 3 est déjà sur les rails, vu et entendu ce qui se profile cet été et à la rentrée. Le 11 juillet j'enregistrerai le troisième album depuis fin mai, avec la trompettiste Emmanuelle Legros et le saxophoniste Matthieu Donarier. En attendant, puisqu'on a le temps, avec au minimum quelques jours de vacances, vous pouvez profiter de ce nouvel album enregistré avec la guitariste Tatiana Paris et la performeuse Violaine Lochu, qui ici chante et dit des textes de Monique Wittig (Les guérillères), Christophe Tarkos (L'argent) et Sylvie Kandé (La quête infinie de l'autre rive). C'est dire que ça décoiffe.


Les deux filles qui ne se connaissaient pas et avec qui je n'avais jamais joué se sont trouvées des affinités avec l'Afrique et leur amour pour cette littérature de combat. Nous avons beau nous être amusé/e/s comme des fou/folles, il y avait de la rage dans l'air pendant les enregistrements. Violaine passe du murmure au cri à en faire sortir l'aiguille du vu-mètre. Tatiana gratte, tape, frotte, ponctue, souligne, avec toujours plus d'inventivité. Je suis aux anges. Les cartes de Brian Eno et Peter Schmidt nous imposent les thèmes de nos improvisations. Nous avons commencé par tirer Give The Game Away (Donnez le change). Cela nous a plutôt bien réussi et nous avons suivi le mouvement. Rock. Slam. Légumes. Sucreries. En plus du clavier qui reste mon instrument principal, selon les pièces je lui ai associé les quatre machines russes de Soma, le Tenori-on japonais et le frein (contrebasse électrique à tension variable conçue et fabriquée par Bernard Vitet, comme les trompettes à anche). Tatiana, qui avait toujours eu envie de jouer du damaru, a délaissé la guitare sur la dernière pièce pour m'emprunter cette petite percussion à deux peaux ainsi que le mégaphone. Les morceaux sont très différents les uns des autres. Conclusion, plus d'une heure épatante qui me met en joie ! Fleur bleue, j'ai photographié le pavot du jardin pour illustrer cette musique chaleureuse...

→ Birgé Lochu Paris, Moite, GRRR en écoute et téléchargement gratuits sur Drame.org, également sur Bandcamp