Eliott collectionne des souvenirs à coller dans son carnet de voyage. Je passe mes journées avec lui pendant que ses parents travaillent à leur nouveau spectacle, invités par l'Institut français. Au Maroc il n'est pas simple de trouver de quoi intéresser un gamin de cinq ans. Il marche heureusement de bon cœur et nous arpentons la médina de long en large... Le second jour le réceptionniste de l'hôtel m'indique une aire de jeu qui lui permettra de faire des cabrioles sur un trampoline. Sinon nous lisons des livres et il construit un requin ou un poulpe avec le Lego Creator.


Eliott apprend quelques mots d'arabe comme bonjour, merci, pardon, au revoir. Il apprécie moins que de vieilles dames ou des vieux messieurs veulent l'embrasser comme du bon pain. Ce n'est évidemment pas une coutume qu'il connaît. Ils ou elles l'attrapent pratiquement de force. C'est perturbant.


Sa maman lui a donné une pièce d'un dirham avec laquelle il joue en la lançant en l'air ou en faisant des tours de magie. S'il est sensible aux odeurs il ne saura pas les intégrer graphiquement à son récit. Nous trouvons le souk des tanneurs par hasard, caché derrière une porte cochère. Je lui aurais bien acheté une paire de babouches comme pour moi, mais il n'en veut à aucun prix. De temps en temps, à Chefchaouen ou Tanger, nous trouverons heureusement un endroit pour nous arrêter et boire un thé à la menthe.


Mais à Tétouan l'Aïd laisse les Marocains chez eux.
L'Aïd al-Adha (عيد الأضحى « la fête du sacrifice ») ou Aīd al-Kabīr (العيد الكبير « la grande fête »), grand aïd, est célébré le dixième jour de Dhou al Hijja, dernier mois du calendrier musulman, en commémoration du sacrifice d'Abraham, et coïncide avec le pèlerinage à La Mecque (cinquième pilier de l'islam). La tradition est de sacrifier un mouton lors de cette fête et de partager le repas avec la famille ou bien des personnes importantes.