lundi 2 juillet 2007
Le coup de bambou
Par Jean-Jacques Birgé,
lundi 2 juillet 2007 à 07:47 :: Pratique
J'ai voulu faire le malin, contenir les bambous sans enterrer de plaque de métal dans le sol, en arrachant simplement les rhizomes au fur et à mesure. Seulement voilà, c'était un leurre. Les feuilles mortes recouvraient l'action. J'ai laissé passer l'été dernier sans creuser le sol et les bambous se sont étalés partout sans que je m'en aperçoive. Ils ne sont pas profond du tout, mais leur force est inimaginable. Ils s'accrochent par une multitude de petites radicelles tout le long de leurs racines. Lorsqu'ils rencontrent un obstacle, ils se tordent jusqu'à faire des nœuds et poussent dans tous les sens, faisant tout exploser. Entendre pousser (pas le gazon, je déteste les pelouses) comme on pousse lorsque sa voiture est en panne. De toute leur force. J'ai commencé par creuser, tentant d'arracher ce que je dégageais, avec une pelle, avec mes mains... J'ai des ampoules d'un centimètre carré et j'arrive à peine à taper ce texte tant c'est douloureux et brûlant. J'ai remis la terre en place et déclaré forfait après trois heures d'acharnement sous le soleil matinal, à poil pour ne pas continuer à me salir. J'avais tenté d'humidifier la terre, mais ça n'a rien changé si ce n'est m'asperger de boue jusqu'à la racine des cheveux ! Si j'en reste là, et je ne vois pas comment faire autrement, les bambous étoufferont le palmier, le photunia et le bouleau pleureur, mais ils ne pourront s'étendre plus loin. À mon tour de m'étendre... Je suis perclus de courbatures.