Pierre-Oscar Lévy, célèbre auteur faussaire de Premiers mètres (en 1984, il pasticha Ivens, Vertov, Rouch, Wiseman et Oshima), confondant son futur Vauban avec le clip du centenaire de L'Europe dont nous terminons le mixage demain, s'emmêle les pinceaux en m'envoyant des copies de tableaux du XVIIème. En réponse à mon alerte de cafouillage de mails, il m'envoie cette gravure explicite de son surmenage.
Son Perec, que je croyais jusque là breton comme pas mal de monde aussi inculte que moi, est brillant d'intelligence, son et image complémentaires à souhait évitant toute redondance illustrative. Le relief de l'invisible, travelling recomposé jusqu'au cœur de la matière, me ramène à mon adolescence lorsque je restais penché des heures au-dessus de mon microscope. Le premier convoi m'emporte à Auschwitz où j'écoute les rares survivants qui ont refait le voyage. J'y cherche le fantôme de mon grand-père. Pierre-Oscar et moi travaillons de la même manière lorsqu'il s'agit d'aborder un nouveau projet, cherchant la forme dans le sujet. Nous avons reçu la même formation à l'Idhec. Peu importe l'ancien ou le nouveau, la tradition ou le moderne, l'évidence éclate lorsque le traitement est approprié.