lundi 2 janvier 2012
Bonne année ?
Par Jean-Jacques Birgé,
lundi 2 janvier 2012 à 08:31 :: Voyage
Ce n'est pas le gui, mais que cela ne vous empêche pas de vous embrasser dessous, devant, derrière, autour ! Il ne s'agit pas de serrer les rangs et de vivre la crise entre amis, mais plutôt d'élargir le cercle et d'étendre la solidarité au plus grand nombre. C'est ce que nous sommes, n'est-ce pas ? Le plus grand nombre. Alors n'allons pas encore servir la soupe des quelques nantis qui manipulent ostensiblement les masses via les canaux médiatiques qu'ils contrôlent. Les budgets sont coupés en deux ou supprimés, les festivals sautent une année, les clients ajournent leurs projets, les théâtres accusent une fréquentation catastrophique, et dans tous les secteurs la gestion absurde du Capital a des répercutions alarmistes, surtout lorsque l'on sait que ce n'est que le début de la dépression.
Le parfum du mimosa m'écœure. Mais lorsque nous sommes arrivés je n'ai pu résister à la beauté de l'arbre en fleurs. En appuyant sur le bouton de mon smartphone j'ai propulsé La Ciotat sur quelque lande africaine, comme si allaient en surgir une girafe, un fauve ou un oiseau de proie. Ici nous sommes vernis. Nous mangeons à notre faim, nous dormons au chaud, nous profitons de ce que certains appellent le progrès. Mais ailleurs ? Quand les peuples opprimés, bafoués, exploités se réveilleront-ils ? Faut-il attendre une plus grande famine ? Et chez nous la misère sans conscience politique ne risque-t-elle pas d'accoucher d'une révolution en chemises brunes ? Le gouvernement américain prépare des centres de détention pour ses résistants qu'une loi prochaine nommera terroristes. Sur toute la planète les banques sont au pouvoir.
En France une loi de 1973, merci Pompidou-Giscard, interdit à l'État d'emprunter à la Banque Centrale pour éviter ce que l'on appelle la planche à billets. La Constitution Européenne en est l'infâme rejeton. Ne reste plus qu'à se tourner vers les banques privées. Et les États de s'endetter, et les intérêts de gonfler d'année en année, une solution paraissant de plus en plus improbable. C'est du moins ce que l'on essaye de nous faire croire. Car il suffirait de ne plus rembourser les usuriers pour que la cavalcade infernale s'enraye. "On ne paye plus !" N'oublions pas que chaque fois qu'un gouvernement vient au secours d'une banque il le fait avec les impôts que vous payez. Une remise à plat du système est la seule porte de sortie de cette crise que d'aucun préférerait régler à coups de bombardements, solution alléchante pour les marchands de canon, la France étant au troisième rang mondial. Évidemment je résume, je banalise, je réduis, n'étant ni économiste, ni politicien, mais un simple citoyen qui se demande comment vivront les enfants du monde.
Pour la nouvelle année je vous souhaite donc beaucoup de courage et de bonnes surprises !
Solidarité et persévérance, plus que jamais...
P.S. : Caroline m'envoie une information dont je demande à Pierre Oscar de commenter les termes que j'ignore. En voici un mix grossier :
La Fed (Réserve fédérale américaine) prête à mort à la Banque Centrale Européenne, 10 fois plus qu'un QE3. La BCE emprunterait même aux Chinois. Beaucoup d’analystes s’attendaient à ce que le patron de la Fed annonce le 13 décembre dernier un nouveau Quantitative Easing (QE), soit la mise en marche des rotatives à dollars, qui tournent à plein régime depuis la crise de 2008. Ce serait la troisième fois (d'où le 3), pour mettre des US$ (hors USA) en circulation et surtout sauver le système bancaire €uropéen (sinon les USA s'écroulent avec, car ils devraient débourser les CDS). Les couvertures de défaillance ou dérivés sur événement de crédit ou permutations de l'impayé, plus connus sous leur abréviation anglaise Credit Default Swaps (CDS), sont des contrats de protection financière entre acheteurs et vendeurs (c'est cela qui est vraiment de la merde).
Les bourricains veulent pousser la BCE à trouver les moyens "d'imprimer" du papier. La solution de la crise européenne est très simple à trouver, il suffit que les États arrêtent d'emprunter sur le marché, mais empruntent à la BCE, ce que les traités empêchent. Soit fédéraliser l'€urope financièrement, sinon la BCE ne pourra pas, à terme, rembourser. La BCE rachète les crédits pourris aux États et prête aux banques à des taux les plus bas, 1%. Alors que ces banques prêtent à la Grèce à 17% le même argent. On parle déjà d'un € à 1.10 US$...