Je suis complètement idiot. Croyant acheter un zoom 200x pour mon iPhone, je me suis retrouvé avec un objectif macro 200x. Il pourra toujours servir, mais l'idée de départ était de photographier de grosses bêtes dangereuses cet été, sans m'approcher trop près évidemment. Je pourrai toujours capturer des petites bêtes venimeuses et les coller à ce nouvel objectif à cliper sur le smartphone, mais il ne faut pas qu'elles bougent. Le monde miniature m'a toujours fasciné. Enfant, mes parents m'avaient offert un microscope 600x avec lequel je regardais l'aile d'une mouche, quelques grains de pollen ou un morceau de tissu. Pénétrer du regard l'infiniment petit ouvre sur des horizons incroyables qui faisaient dire à Jean Cocteau qu'il n'existait rien de grand ni de petit, mais de proche ou de lointain. J'avais adoré la série documentaire Le relief de l'invisible où Pierre Oscar Lévy avait bénéficié d'un microscope électronique fabuleux. J'ai donc testé mon nouveau jouet avec une fleur, un caillou ou un bout de tissu. En photographiant une pâte de verre j'ai ainsi découvert le bord d'une plage sidérale, comme une promesse de vacances...