70 Cinéma & DVD - février 2006 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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dimanche 12 février 2006

Vice Vertu et Vice Versa


J'ai découvert hier soir la comédie que Françoise a tournée en 1996.
Je comprends mieux sa fantaisie et ses idées qui peuvent au premier abord sembler abracadabrantes. Sur le papier ou énoncées à voix haute, les choses paraissent invraisemblables, mais sur l'écran tout devient plausible, plus vrai que nature. Plus c'est fou, plus c'est excitant. C'est ainsi qu'un monde se crée. Un monde secret, une vision... Une prostituée de luxe croise sa voisine, une intellectuelle au chômage. Cette rencontre imprévisible va changer le destin de ces deux femmes. En exergue, une phrase de La Rochefoucauld qui cherche à débusquer le vice sous la vertu... C'est produit par JEM pour France 3 et Canal + : dommage que ce ne soit pas plus souvent programmé.

Après nous avons revu, une fois de plus, sans jamais nous lasser, un de ses court-métrages, Les miettes du purgatoire. Aussi fascinant que Mix-Up ! Deux jumeaux de 54 ans vivant toujours avec leurs parents. L'un passe ses journées allongé à écouter de la musique électroacoustique, l'autre peint sans cesse la même tableau abstrait. Leurs journées s'égrainent au rythme des repas et des messes...

Photos de Florence Thomassin, Anne Jacquemin et Marc Lavoine tirées du film Vice Vertu et Vice Versa.

jeudi 2 février 2006

Stormy Weather et Spike Jones

Absolument indispensables.

Encore deux bonnes raisons de faire dézoner son lecteur dvd.
Sur Mac, éviter de changer de zone sur le Lecteur Apple, mais téléchargez l'application vlc, parfaite pour les Zone 1, les divX, etc., et pour regarder la télé si vous avez une FreeBox. Passé ces conseils techniques, lisez la suite... Une pêche d'enfer !

Deux belles surprises reçues d'Amazon hier matin.
D'abord, le dvd de Stormy Weather, film mystérieusement sous-estimé malgré la qualité époustouflante des numéros y figurant. Je suis un fan de Cab Calloway (probablement mon côté plus rock que jazz) et le final me fait sauter sur place chaque fois que je l'écoute ; le voir est jubilatoire, quelle élégance, le swing comme je l'entends ! Mais rien ne vaut les numéros qu'il accompagne : la danse des Nicholas Brothers montant et descendant les escaliers à coups de grands écarts, wahou, sans compter le sublime Bill "Bojangles" Robinson, le meilleur tap dancer que j'ai jamais vu ! Et puis, il y a Fats : les jeux de sourcils de Fats Waller sur Ain't misbehavin', craquant ! Tout est jubilatoire, je me répète, dans ce film de 1943, distribution 100% Black, maginifique Lena Horne, autre star du film avec Bojangles, et puis il y a Ada Brown (That ain't right en duo avec Fats), les comiques Miller and Lyles, les ballets de Katherine Dunham, etc. Pas de sous-titre français pour ce Zone 1, mais anglais et espagnols, franchement ça n'a que très peu d'importance...

La seconde merveille, c'est le documentaire sur Spike Jones, pas de sous-titres du tout, mais la grande claque ! Je ne ris pas, j'ai la mâchoire qui pend d'ébahissement. Les gags visuels avaient autant d'importance que la musique. Beaucoup trop de témoignages, mais les extraits des shows sont fabuleux. Je n'ai pas encore été jusqu'au bout de l'heure du film, mais ce que j'ai vu me permettra désormais d'imaginer ou d'inventer les images de ses chansons. Spike joue des claviers de cloches à vache, de klaxons, marimbas, dirige l'orchestre avec deux pistolets, tout est minutieusement réglé, hilarant ! Des ouïes de la contrebasse sort la main d'un nain caché dans la caisse, la clarinette traverse littéralement les oreilles de trois figurants pendant le solo de Spike, tout s'écroule... Vivement que j'ai le temps de voir la fin ! Depuis le temps que j'attendais ça... Zone 1 toujours. Avec Cocktails for Two, Der Führer's Face (avec Adolf en personne), You Always Hurt the One You Love, Laura et All I Want for Christmas is My Two Front Teeth.