"Le spectateur ne vit pas un film ; il revit au travers du film une succession d'émotions qu'il a mémorisées et qui sont stimulées par le scénario."

À la page 41 de son livre Jeux Vidéo et Médias du XXIe Siècle (Ed. Vuibert), Stéphane Natkin cite cette réflexion de Claude Bailblé dans sa thèse de docteur d'université (Paris VIII) intitulée La perception et l'attention modifiées par les dispositifs du cinéma (1999). Cette remarque aussi courte que lumineuse sur les phénomènes d'identification est extensible à d'autres phénomènes de perception et de réaction à des stimuli extérieurs. Ainsi nos attirances et répulsions pour des individus, nos réactions les plus intimes, peuvent être conçues comme des reflets de la mémoire d'événements préalablement vécus... Dans la petite enfance par exemple, guten Morgen Herr Freud !